Le
peintre Georges Gassies (1829 -1919 ) dit à propos
de Barbizon
"Ces pauvres maisons construites
en grés de la forêt, couvertes en tuiles de pays toutes
grises, s'alignaient depuis la ferme qui borde la plaine
jusqu'a l'entrée de la forêt , en une rue unique, assez
mal pavée et surtout mal nivelée... Plusieurs maisons étaient
couvertes en chaume et ces chaumes en vieillissant avaient
pris une couleur admirable... et c'était pour les amoureux
de la couleur un véritable régal. Barbizon est un endroit
très tranquille où l'on pouvait sans crainte d'être dérangé,
travailler paisiblement, être logé, nourri à bon marché.
Aussi la réputation du village se répandit elle dans les
ateliers de peintres et surtout chez les paysagistes et
les animaliers qui étaient sûrs de trouver dans le pays
de nombreux modèles".
Grâce
à l'invention
des tubes de peinture, dans les années 1840,
les artistes purent sortir de leur atelier et aller peindre
la nature, inspirés par les peintres paysagistes
anglais, tels que Constable (qui exposa en 1824, au Salon
de Paris), et Turner.
Attirés
à Barbizon, les peintres paysagistes vont former
ce que l'on appellera plus tard (à partir de 1890)
l'Ecole
de Barbizon (appellation remise en cause par les historiens
de l'art estimant que cette apellation recouvrait des peintres
aux styles très différents, ayant pour seul point commun
d'avoir pris les paysages de la forêt de Fontainebleau
comme sujet de leurs tableaux).
En
1847, l'un des grands peintres de l'époque,
Théodore Rousseau s'installe
à Barbizon, suivi en 1849 par Jean-François
Millet (à l'époque, Théodore Rousseau
est plus connu que Millet).
Barbizon
va accueillir d'autres artistes de renom : Charles François
Daubigny, Camille
Corot, Narcisse Diaz de la Pena, Félix Ziem et
bien d'autres...
Barbizon
se trouve en lisière de la forêt de Fontainebleau,
qui offre de magnifiques panoramas, et il ne faut jamais
oublier que c'est elle qui attira et inspira les peintres.
La
première des auberges de Barbizon, l'auberge
Ganne, laissera son nom dans l'histoire pour avoir été
le lieu de rendez-vous et de rencontre des peintres. Elle
accueille aujourd'hui le musée de l'Ecole de Barbizon.
En
1865, Claude
MonetAlfred
Sisley et Frédéric Bazille, attirés
par la réputation de Barbizon vinrent y réaliser
des études pour leurs futurs tableaux, et rencontrer
les maîtres de l'époque.
Monet,
élève d'Eugène Boudin, peignit d’abord
dans la tradition réaliste de Courbet et des peintres
de Barbizon. Monet et ses amis n'y resteront pas car Barbizon
était devenu un lieu à la mode, trop fréquenté,
contraire à la tranquillité recherchée
par les peintres.
Guillot
Barbizon
Le village, par un habitant de Barbizon. très intéressant
! Avec cartes postales, coupures de journaux, photos,
tableaux, présentation d'artistes contemporains...
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C'est
en 1849 que Jean-François Millet, fils de paysans, s’installe
à Barbizon dans une maison du village, située dans
la rue principale, non loin de la forêt, dotée
d'un grand jardin. Il va y faire installer une grande baie
vitrée pour créer un atelier, et y vivre jusqu’à
sa mort, en 1875. C'est à Barbizon que seront peintes
ses toiles les plus célèbres : l’Angélus,
les Glaneuses ou le Semeur. De nos jours, on peut visiter
son atelier, son cadre de vie et découvrir les peintres
actuels qui se revendiquent de cette "école".
La
maison de Millet à Barbizon litho 1898
Millet,
dans son atelier à Barbizon (Royal Academy Pictures,
1899)