Le
grand nom de la peinture d'Eragny est Pissaro, qui
s'y installa en 1884. Cézanne, qui se disait son élève,
disait de Pissaro "Ce fut
un père pour moi. C'était un homme à consulter et
quelque chose comme le bon Dieu".
Durand-Ruel,
marchand d'art, s'intéressa, dès le début des années
1870, à Claude Monet, Alfred Sisley, Camille Pissarro
et Auguste Renoir.
Pissaro
lui écrivit, le 9 avril 1889
« Oui, nous sommes décidés pour
Éragny-sur-Epte ; la maison est superbe et pas chère
: mille francs, avec jardin et prés. C'est à deux
heures de Paris, j'ai trouvé le pays autrement beau
que Compiègne ; cependant il pleuvait encore ce jour-là
à verse, mais voilà le printemps qui commence, les
prairies sont vertes, les silhouettes fines, mais
Gisors est superbe, nous n'avions rien vu. Me voilà
à peu près déménagé, tant soit peu emménagé ; je n'ai
pu me retenir de la tentation de peindre, tellement
les motifs, tout autour de mon jardin, sont beaux.
»
La
propriété s'appelle "la pommeraie".
Ses amis peintres y seront invités : Cézanne,
Monet, Gauguin, Van Gogh. Sa rencontre avec Seurat,
en 1885 l'aménera à expérimenter
sa technique du "pointillisme".
Camille
Pissarro à Eragny (Vidéo en français
13'30)
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Maximilien
Luce est né à Paris
en 1858. Il est âgé de 13 ans, en 1871,
lors de l'insurrection de la Commune de Paris.
Fils
d'ouvrier, il futfidèle à ses maitiés
communardes, et il garda toujours l'idéal égalitaire
de la Commune. Cela se répercuta dans ses peintures
dans lesquelles il eut à coeur de représenter
les plus humbles : ouvriers des chantiers et des aciéries,
le rémouleur, les batteurs de pieux, les cireurs de
planchers.
Désirant
devenir graveur, il s'inscrit, en 1872, à des cours
du soir. En 1876 il peut enfin entrer comme ouvrier
qualifié dans un atelier de gravure, travaillant pour
de nombreux journaux illustrés.
En
1877 il part pour Londres et revient en France deux
ans plus tard, afin d'y faire son service militaire.
Il a du temps pour peindre et il a le désir
de peindre en plein air.
Il
va se lier d'amitié avec Camille Pissarro,
libertaire comme lui, qui lui prodiguera ses conseils.
C'est ainsi qu'il fut amené à réaliser
toute une série de peintures à Eragny,
où s'était installé son ami.