Avec
l'arrivée du chemin de fer, Chatou se développe,
des guinguettes s'ouvrent attirant des parisiens qui
viennent faire du canotage sur la Seine.
L'une
d'elles, la maison Fournaise,
passera à la postérité pour avoir
été un lieu privilégié
de rencontre d'artistes qui laisseront leur nom dans
l'histoire des arts, tel Pierre-Auguste Renoir qui
fréquenta les lieux de 1868 à 1884, et peignit,
entre autres, son fameux tableau "Le déjeuner
des canotiers" représentant des amis du
peintre discutant, en fin de repas, sur la terrasse
du restaurant.
En
1982, la maison Fournaise a été classée
aux Monuments historiques. Maurice de Vlaminck, qui
fit partie de l'école Fauve, habita Chatou
de 1893 à 1905.
Il
noua une relation amicale avec André Derain
en 1920, et les deux peintres travaillèrent
de concert dans un atelier, à Chatou, et eurent
la ville comme sujet de tableaux. Photos
Introduction
au catalogue de l'exposition"Chatou" (Galerie Bing - mars 1947) par
Maurice de Vlaminck.
"Au
mois de juillet 1900, étant en permission de quinze
jours (ma libération devait avoir lieu en septembre),
j’avais pris à Chatou le train pour Paris. Dans le
compartiment où j’étais monté, assis en face de moi
se trouvait André Derain.
Bien
qu’habitant depuis toujours le même pays, nous ne
nous étions jamais adressé la parole. Nous nous connaissions
seulement de vue, pour nous être souvent croisés dans
les rues du village. Derain avait assisté à des courses
de vélo auxquelles je participais.
Maintes
fois, il avait pu me rencontrer, mon violon sous le
bras ou trimbalant des toiles et ma boîte à couleurs.
A cette époque, Derain avait à peine vingt ans. C’était
un grand type efflanqué, aux longues jambes. Il était
habituellement vêtu d’un manteau à pèlerine et coiffé
d’un chapeau mou. Il avait vaguement l’air d’un escholier
de la Basoche du temps de Louis XV : quelque chose
comme un François Villon amélioré…
Je
ne sais quelle rage intempestive me le fit attaquer
: - « ça va bientôt être votre tour de chausser des
godillots ! » - « pas avant l’année prochaine, me
répondit-il, un peu interloqué. » Le même soir, nous
nous retrouvions sur le quai et nous reprenions notre
entretien. Le résultat de cette rencontre fut qu’on
se promit de travailler ensemble.
De
notre historique atelier, des fenêtres d’où l’on apercevait
le village de Chatou, le bateau-lavoir amarré à la
berge, le clocher, l’église, les chevaux que les charretiers
menaient à l’abreuvoir, les voitures des maraîchers
qui passaient le pont, pour aller charger les carottes
de Montesson et les navets de Croissy, il ne reste,
à l’heure où j’écris ces lignes, qu’un dérisoire rez-de-chaussée.
Avant
que la bâtisse ne s’écroulât définitivement, on la
fit battre et on n’en laissa, avec les sous-sols,
que quelques murs sur lesquels on posa un toit. Pour
nous, c’est toujours le lieu où fut fondée « l’école
de Chatou », premiers germes, premiers essais du mouvement
qui devait prendre le nom de Fauvisme. Le Fauvisme
n’était pas une invention, une attitude, mais une
façon d’être, d’agir, de penser, de respirer.
Très
souvent, quand Derain venait en permission, nous partions
de bon matin, à la recherche du motif. Notre habituel
terrain de chasse, c’était les côteaux de Carrières-Saint-Denis
qui étaient encore couverts de vignes et d’où l’on
apercevait toute la vallée de la Seine. A notre approche,
les grives, les alouettes, s’envolaient dans le ciel
clair.
D’autres
fois, nous partions, pour faire en explorateurs une
balade à pied de vingt à trente kilomètres. Nous remontions
la Seine jusqu’à Saint-Ouen en suivant la berge. Notre
enthousiasme n’avait d’égal que notre endurance et
notre bonne humeur.
Cinq
francs dans la poche : nous n’en demandions pas plus
! nous déjeunions au hasard d’un morceau de boudin
ou de petit salé ; tout nous était bon et la vie nous
paraissait belle.
La
fille qui nous servait, les masures dans le soleil,
les remorqueurs qui passaient, traînant une file de
péniches : la couleur de tout cela nous enchantait…
c’était Chatou !"
Avertissement
Les peintures présentées
sont la propriété de leurs ayant-droits.
Il est nécessaire d'obtenir leur autorisation pour
toute utilisation commerciale. D'autre part, une reproduction,
ne rend jamais parfaitement la qualité et la réalité
d'un tableau. Les présentations qui vous sont faites
ici ont aussi pour but de vous donner l'envie d'aller
les voir dans les musées, les galeries d'art, les
ateliers d'artistes et/ou leur site Internet.
Warning
! The paintings are under copyright for commercial use.
Aline
Charrigot
(représentée dans le déjeuner des
canotiers), future Mme Renoir, danse avec son ami Sisley
lors d'une fête à la Maison Fournaise. l'oeuvre devrait
dater des années 1880 par Renoir
Le déjeuner
des canotiers
De
gauche à droite : assise, jouant avec son chien,
se trouve Aline Charigot, modèle et future
épouse de Renoir.
Accoudée
à la rambarde, Alphonsine Fournaise, sœur d'Hippolyte-Alphonse,
écoute le baron Raoul Barbier assis, que l'on voit
de dos.
Face
à lui, au centre du tableau, est assise le
modèle Angèle, portant un verre à sa bouche.
Derrière
elle, de 3/4 profil, l'homme en chapeau haut de forme
est le financier, critique d'art et collectionneur,
Charles
Ephrussi, éditeur de La Gazette des Beaux-Arts,
en train de discuter avec le poète Jules
Laforgue.
Derrière
le baron Raoul Barbier, assise à la table,
on trouve l'actrice Ellen
Andrée, le visage tourné vers un personnage
debout, lérèrement penché vers
elle. Il s'agit de Maggiolo, directeur du journal
"Le Triboulet" (journal critique et littéraire).
Derrière
eux, se trouve un groupe debout, formé du journaliste
Paul Lhote, avec un pince-nez, d'Eugène-Pierre Lestringuez
et de l'actrice de la Comédie-Française Jeanne
Samary.
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