Yerres
est une ville de l'Essonne d'un peu plus de 28 000
habitants, dans le département de l'Essonne
(à ne pas confondre avec Hyères).
Celui-ci intègre la partie sud-ouest de la
région naturelle de la Brie,
au nord de la forêt
de Sénart.
La
ville se situe à 29 km au sud-est de Paris,
et à 44 km au sud-est de Versailles.
A
l'origine, le village se structura autour de l’abbaye
bénédictine Notre-Dame. A partir du XVIIIe siècle,
Yerres devint un lieu de villégiature prisé
de la noblesse. A partir de 1849, l'arrivée
du chemin de fer, va entraîner une démocratisation
du public, avec l'arrivée de bourgeois et d'artistes.
Le peintre Caillebotte habita à Yerres et y
peignit de nombreux tableaux. La résidence
de sa famille (maison, parc et "fabriques"),
appartient à la ville de Yerres et fait sa
renommée.
La
ville possède divers monuments, en dehors de
son ancienne abbaye et de la propriété
Caillebotte, on trouve le château
Budé, propriété privée
inscrite aux Monuments historiques. La ville a acheté
le terrain et y a aménagé un parc de
1,2 hectares.
Le château
de la Grange, datant du XVIIe siècle, est devenu
de nos jours un hôtel le "château du Maréchal
de Saxe", classé aux Monuments historiques.
La propriété Caillebotte à Yerres
(Vidéo
en français 4'50)
Avertissement
Les peintures présentées
sont la propriété de leurs ayant-droits.
Il est nécessaire d'obtenir leur autorisation pour
toute utilisation commerciale. D'autre part, une reproduction
ne rend jamais parfaitement la qualité et la réalité
d'un tableau. Les présentations qui vous sont faites
ici ont aussi pour but de vous donner l'envie d'aller
les voir dans les musées, les galeries d'art, les
ateliers d'artistes et/ou leur site Internet.
Warning! The
paintings are under copyright for commercial use.
De
1860
à 1879, la famille Caillebotte eut une propriété
à Yerres, la maison
Caillebotte. Gustave Caillebotte a
12 ans lorsque sa famille s’installe à Yerres.
Gustave
Caillebotte, est né à Paris le 19 août 1848 dans
une famille aisée d'industriels, ce qui va
lui permettre de jouire, toute sa vie, de l'indépendance
financière. Il fait des études de droit,
est mobilisé, à 20 ans, lors du conflit
franco-prussien.
Il
est attiré par la peinture, et suit les cours
du peintre Léon Bonnat. Il est reçu au concours des
Beaux-Arts, et fréquente régulièrement les ateliers
d'artistes. C'est dans ce cadre qu'il va rencontrer,
et se prendre d'amitié, pour des peintres impressionnistes
tels que Degas, Monet, Edouard Manet, Camille Pissaro
et Renoir.
Il
va acheter des toiles de ce dernier, pour les proposer
dans des expositions qu'il organise entre 1877 et
1893. ll va également organiser des expositions
pour ses amis impressionnistes.
De
son côté, son oeuvre d'artiste peintre
sera mal reconnue de son vivant. On critique son "réalisme
photographique" qu'on apparente à un manque de personnalité.
Ce n'est qu'après sa mort que son ami Renoir
va imposer l'oeuvre de Caillebotte auprès des
musées d'Etat, Caillebotte ayant légué
son oeuvre à l'Etat, en même temps que
sa collection d'oeuvres de ses amis impressionnistes.
Gustave
Caillebotte était aussi un passionné
de nautisme, très en vogue dans les milieux
bourgeois de l'époque. Il appartenait au Cercle
de la voile de Paris, dont le siège est à Argenteuil.
Il fut un régatier passionné de voiliers de course
et l’un des meilleurs barreurs de son temps. Afin
de se rapprocher de ses voiliers, il avait acheté
une propriété au Petit-Gennevilliers, village proche
d’Argenteuil.
Il
y partageait, avec son ami Monet, sa passion pour
l'horticulture. En ce qui concerne la voile, il est
rapidement devenu le régatier ayant remporté le plus
de prix en France et fut nommé vice-président de son
club de voile en 1880.
Fasciné
par la technologie et la vitesse, il est devenu un
architecte naval mondialement reconnu , en dessinant
les plans de 26 yachts à la fois performants et élégants.
Il
se montrera sensible aux compositions végétales, aux
allées sinueuses du parc. Autant de sujets d’inspiration
que l’on retrouve dans les 80 tableaux qu’il peignit
au sein de la Propriété. Caillebotte a également
immortalisé ses proches, famille ou amis venus passer
quelques jours à Yerres.
Caillebotte
meurt d'une congestion cérébrale le
21 février 1894, à Gennevilliers,
à l'âge de 46 ans.